Cet article est écrit par Guillaume lors de son expérience de 3 mois en Afrique du Sud, avec des agriculteurs travaillant sur la régénération des paysages.
Je m’appelle Guillaume Schmitt, originaire de Nantes, je termine ma deuxième année d’école d’ingénieur agronome à Bordeaux Sciences Agro en spécialisation « Gestion des ressources et de l’environnement ».
Je réalise actuellement un stage de trois mois en Afrique du Sud dans le Baviaanskloof, une zone géographique fortement impactée par l’érosion, en partie causée par un pâturage excessif durant les décennies précédentes. De nombreux acteurs (ONG, agriculteurs et entreprises) collaborent pour préserver et restaurer les paysages uniques au monde de cette vallée située en plein cœur d’une réserve naturelle.
Fidèles à leur principe des « 4 Returns » (retour de l’inspiration, du capital social, du capital naturel et du capital économique), les acteurs du Baviaanskloof sont aujourd’hui engagés dans une réelle transition agroécologique, qui paraît pour certains indispensable à la pérennité de la région. C’est dans ce cadre qu’en collaboration avec deux autres stagiaires français, nous mettons en place un système de pâturage tournant dynamique dans un élevage de chèvres angora afin d’optimiser la productivité des champs cultivés et de restaurer la fertilité des sols. Si les résultats de ce projet étaient satisfaisants aussi bien au niveau scientifique que pratique pour les agriculteurs, la quantité d’animaux qui pâturent les espaces très sensibles à l’érosion pourrait être réduite, et ainsi les travaux de restauration naturelle pourraient être facilités. Il est néanmoins difficile de décrire succinctement toutes les problématiques, tenants et aboutissants de ce projet.
Plus qu’une « expérience agroécologique », cette aventure est une réelle expérience de vie, et représente personnellement la découverte d’un monde (avec ses côtés magiques et ses réalités très éloignées de ce que l’on connaît en France), bien plus qu’un projet agroécologique.
